25 - 26 - 27 mars 2025
Porte de Versailles - Hall 4

Porté par Lyonbiopôle, le Biocluster BCF21 est sélectionné dans le cadre du Plan France 2030 !

VALORISATION | par Maryvonne Haslé de La Gazette du Laboratoire | Décembre 2023

Le projet de Biocluster pour l’innovation en maladies infectieuses BCF21 (pour Biocluster for Innovation in Infectious Diseases) , porté par Lyonbiopôle Auvergne-Rhône-Alpes, a été désigné comme l’un des cinq lauréats de l’Appel à Manifestation d’intérêt par le Président de la République, dans le cadre du Plan France 2030. Avec ses six plateformes thématiques, son objectif est de rassembler l’expertise des acteurs régionaux, nationaux et européens, afin de trouver de nouvelles solutions innovantes dans la lutte contre les maladies infectieuses et la résistance antimicrobienne.

Un projet collégial porté par Lyonbiopôle

De gauche à droite :

Mr Christophe D'Enfert, Directeur Général Adjoint scientifique de l’Institut Pasteur

Mme Florence Agostino-Etchetto, Directrice Générale de Lyonbiopôle Auvergne-Rhône-Alpes

Professeur Bruno LINA, virologue et chef de service aux HCL, futur président du Biocluster BCF2I

Mr Philippe Sans, Président de Lyonbiopôle Auvergne-Rhône-Alpes

© SPelege-Lyonbiopole

Fédérant l’ensemble de l’écosystème régional associé à la lutte contre les maladies infectieuses (l’Université Claude Bernard Lyon 1, les Hospices Civils de Lyon, l’Institut Pasteur, l’Inserm-ANRS-MIE, l’APHP et l’Université de Paris Cité, des acteurs privés - tels que notamment Biomérieux, Sanofi, Boehringer Ingelheim, entre autres-), avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et des métropoles de Lyon et de Grenoble, le projet BCF21 a pour ambition d’accompagner le développement et la mise sur le marché de solutions innovantes et opérationnelles, pour accélérer la lutte contre les maladies infectieuses émergentes et l’émergence de l’antibiorésistance, dans le cadre d’une approche One Health.

Le projet BCF21 est né d’une réflexion commencée après la signature du contrat de stratégie des industries de santé en juin 2021, où le Président Macron a annoncé souhaiter structurer des bioclusters thématiques d’envergure nationale sur l’ensemble du territoire, notamment un biocluster dédié aux maladies infectieuses. Ces dernières étant à la fois un enjeu public et un enjeu de souveraineté nationale.

Avec Philippe Sans, président de Lyonbiopôle, la réflexion a porté sur le fait que la région lyonnaise a beaucoup d’atouts dans ce domaine : réseaux d’acteurs en R&D et en production, première région industrielle de France concernant les maladies infectieuses. La conclusion de cette réflexion a été que la région AURA devait porter ce projet de biocluster.

Au sein de Lyonbiopôle, les différents acteurs se sont rencontrés et ont accepté de porter collégialement ce projet. Lyonbiopôle a ainsi fédéré les acteurs pour une réflexion commune dès l’été 2021 : académie, hospitalier, industriels de grande taille, start-ups et PME. D’autres réflexions étaient en cours aussi en région parisienne. Les acteurs des deux régions se sont rencontrés dans l’optique d’unir leurs forces dans un seul dossier, capitalisant sur leurs compétences et leur capacité à trouver des solutions.

Après beaucoup de travail en commun, un cahier des charges a été finalisé le 30 juin 2022 et a été déposé pour l’Appel à Manifestation d’intérêt. Non sélectionné en 2022, le projet est à nouveau resoumis en février 2023, aboutissant à sa sélection et à l’annonce présidentielle.

Ce travail collégial a été porté et animé par Lyonbiopôle, avec le pilotage scientifique du Pr Bruno Lina, qui deviendra le premier président du futur biocluster.

Philippe Sans, Président de Lyonbiopôle Auvergne-Rhône-Alpes ajoute « Nous sommes ravis d’avoir été retenus pour notre capacité à associer l’ancrage régional des industries de santé à des acteurs nationaux de premier plan. Cette démarche inédite est à la hauteur des enjeux qui sont les nôtres : contribuer ensemble à lutter contre les maladies infectieuses émergentes en favorisant les collaborations, pour faire de la France un leader dans le domaine de l’accès rapide à de nouvelles solutions, pour prévenir d’éventuelles pandémies et lutter contre l'antibiorésistance. Nous remercions le SGPI et l’AIS (l’Agence de l’Innovation en Santé) de leur support et de leur confiance ».

Des ambitions et 6 plateformes

Baptisé BCF2I, cette structure aura pour ambition :

- D’anticiper les risques d’épidémies et de pandémies, l'émergence des maladies infectieuses (principalement les zoonoses) et l'émergence de la résistance aux agents antimicrobiens (mutation et résistance des bactéries à l’arsenal thérapeutique actuel) et leurs impacts sur la santé publique et médico-économique.

- D’identifier les signaux faibles et profils des futures maladies infectieuses à potentiel épidémique pour réagir et contrôler leur propagation.

- De jouer le rôle d'incubateur afin de favoriser le développement rapide de services, d’informations et de produits de santé destinés à maitriser le risque infectieux.

Cette démarche sera développée autour de 6 plateformes, dont 4 à vocation de développement produits et services :

  • La santé personnalisée et l’IA au service de la surveillance épidémiologique
  • Le développement de nouveaux vaccins (collaborations et accès aux plateformes de bioproduction)
  • Le développement de stratégies de diagnostics et de tests
  • Le développement de traitements
  • La mobilisation des biobanques et banques de données existantes  
  • L’incubation et l’accélération de projets.

« Nous sommes fiers d’avoir réussi à fédérer un écosystème d’experts des maladies infectieuses qui va nous permettre de répondre à 2 enjeux de santé publique majeurs pour notre époque : la lutte contre les maladies émergentes, dont celle à risque pandémique, et la résistance aux antibiotiques, le tout dans une dimension One Health. Travailler dans cette direction suppose d’associer les atouts d’une recherche d’amont forte, inventive et multisectorielle à une capacité de réponse industrielle associant innovation et rupture », précise Bruno Lina, Président du Biocluster.

Le pôle travaille également sur des sujets majeurs, tels que la décarbonation en R&D. Un groupe de travail a été mis en place sur ce sujet. D’autres groupes de travail se préoccupent notamment des questions de Ressources Humaines et d’accès aux compétences (problématique de recrutement) à long terme, car les attentes sont nombreuses dans certains métiers.

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Pour en savoir plus :  https://lyonbiopole.com/